iPad 2: Pourquoi je ne suis pas emballé par cette 2e génération?
Ce mercredi 2 mars 2011 était jour de présentation chez Apple. Comme un rituel désormais bien rodé, mars est le mois du iPad, comme juin est celui du iPhone ou septembre celui du iPod. C’est comme ça, et connaissant Apple et ses manies, je ne pense pas que cela change bientôt, à moins gros problèmes. Ce soir, donc, nous découvrons le nouvel iPad 2. Les rumeurs avaient fait une bonne part du travail dans les semaines passées et les habitués savaient déjà ce qu’il fallait retenir et ce qu’il fallait rejeter. Seule véritable surprise, la présence de Steve Jobs, pourtant officiellement en congés maladie.
Au final, l’iPad 2 est légèrement différent que son prédécesseur. Plus fin, il ne fait plus que 8,8 mm d’épaisseur, encore plus fin qu’un iPhone 4 (9,3 mm). Il sera disponible en noir et en blanc, et dès le premier jour, a dit Jobs sur un ton ironique. Sous le capot, si j’ose dire, un nouveau processeur de 1 GHz, le A5, un dual-core à haute performance. Comme d’habitude, on ne connaît pas encore le total de mémoire RAM embarqué, mais on s’attend à 512Mo, ce qui serait bien normal avec un tel processeur.
Pas de changements pour l’écran, qui reste un LED IPS multi-touch de 9,7 po de diagonale, avec une résolution de 1024 x 768 pixels, à 132 ppp.
Ajout important, mais bien inutile selon moi, deux caméras: une arrière avec un enregistrement vidéo HD en 720p à 30 i/s et zoom numérique 5x (sur photo), et une à l’avant en qualité VGA pour Facetime.
Autre ajout matériel: un gysroscope, tout comme dans le iPhone 4 et le dernier iPod Touch.
Voilà. C’est à peu près tout. N’oublions pas la surprise de la soirée avec le « Smart Cover« . Une « peau » de protection (en plastique ou en cuir), en option (39 ou 69€), qui vient se clipper sur le côté du iPad 2 avec une charnière aimantée, et grâce à ses 4 volets, se plie et se déplie sur l’écran, l’éteignant et l’allumant automatiquement au passage, et surtout faisant office de support de lecture ou de frappe. Ingénieux, mais pas révolutionnaire.
Mentionnons maintenant que l’Ipad 2 sera disponible dès le 11 mars 2011 aux mêmes prix que ceux de l’Ipad, pour les mêmes modèles. Le 25 mars 2011, ce sera au tour du reste du monde. Et dès le 11 mars également, la sortie de iOS 4.3, lui aussi, nouveau mais sans grandes nouveautés!
Déçus aussi? Moi je le suis. Tout d’abord, je pense qu’il aurait fallu améliorer l’affichage. Alors que de nouvelles tablettes arrivent sur le marché avec des résolutions de 1200 x 800 sur 10 pouces, il aurait été judicieux d’augmenter celle du iPad 2, sans forcément aller à un « Retina », même si on sait maintenant que cela est possible. Ensuite, la connectique est toujours aussi limitée. Apple persiste et signe dans son entêtement à garder tout chez lui. Et qui lui en tiendra rigueur? Les 100 millions d’acheteurs d’iPhone 4 ou les 15 millions d’iPad pour 2010? Avec une telle position quasi monopolistique, ils peuvent bien faire ce qu’ils veulent, ils savent, pour le moment en tout cas, qu’ils auront encore et encore des clients.
Rendez-vous en mars 2012 pour l’iPad 3, qui sera, selon toutes vraisemblances, bien différent.