Quand le « Made in France » s’invite partout, même où il ne devrait pas !
Une espèce de phobie est apparue depuis quelques mois, voire années, avec les produits « Made in France« . Pour contrer l’invasion des articles fabriqués à l’étranger, de nombreuses campagnes de communications ont été lancées, certaines même qui ont marqués les souvenirs, tel celle d’un ministre en marinière! Malheureusement, cette expression est de plus utilisée de manière erronée, puisque si on se réfère exactement au terme, il désigne le lieu de « fabrication » physique du produit. Et nous sommes bien plus habitués à du « Made in China » (ou RPC pour Republic Popular of China) ou Made in Taiwan. Techniquement, pour pouvoir arborer le logo « Made in France », le produit doit être entièrement fabriqué en France. De nombreuses références de la DGCCRF et des codes de douanes et de la consommation régissent ce label.
Un exemple de mauvaise utilisation est apparue récemment sur Internet avec cette image d’une Activité Pop de Withings. Il est important de préciser, à ce stade, que l’origine de ce montage photo n’est pas identifié, et n’implique pas forcément Withings!
Dans cet exemple, donc, on a voulu mettre en avant une création française. En effet, Withings est au départ une société française. Donc concrètement, ce produit a été pensé et ses plans élaborés en France. Mais la fabrication a lieu ailleurs, en général en Chine. D’ailleurs il est indiqué sur l’emballage des produits Withings la mention « Made in China ».
Alors, s’il vous plaît, inutile de tromper plus le consommateur. On peut aujourd’hui être honnête, car l’acheteur n’est pas toujours dupe. Sauf que la loi est encore trop flou sur les termes. Le sujet de la valeur juridique du « Made in France » n’est toujours pas défini dans les textes, mais jouer avec pour faire croire à un faux lieu de fabrication, cela n’est pas acceptable et réduit la crédibilité.