Matériel : test de l’AR. Drone 2.0 de Parrot (Power Edition)
La société PARROT nous a gracieusement permis d’essayer un de leur produit les plus connus des amateurs de sensations : un AR. Drone 2.0, en l’occurrence le Power Edition. Précisons à cet instant que les seules différences entre les éditions de drones ne concernent que le contenu de l’emballage (habillage de la coque, capacité et nombre de batteries, accessoires, etc.), mais les spécifications du drone en lui-même ne changent pas d’un pack à l’autre (sauf la version GPS qui intègre en plus un… GPS!).
L’AR. Drone 2.0 Power Edition de PARROT
Notre test de l’AR. Drone de Parrot (Mise à jour du 30 mai : ajout de photos du test):
Premiers pas : la règle d’or de la découverte méthodique doit s’appliquer ici, tout comme avec n’importe quel nouvel appareil un peu sophistiqué. A l’ouverture de la boîte, on détaille les différents éléments, on les étale devant soi SANS RIEN ACTIVER et on commence à lire le manuel d’emploi. Ici, une des premières manipulations va être bien entendu de charger les batteries. Cette édition spéciale est livrée avec deux batteries HD de 1500 mAh, ce qui doit donner au drone une autonomie de 36 minutes au total, soit 6 minutes de plus par batterie que la version 1000 mAh que l’on trouve dans les autres packs des AR. Drone 2.0. On peut se procurer séparément une batterie 1500 mAh qui sera compatible et qui rallongera le plaisir du vol (voir ci-dessous). Ensuite, il convient de télécharger l’application gratuite AR FreeFlight pour Android, iOS ou Windows 8.
Première utilisation : une fois les batteries chargées, l’application installée (sur smartphone ou tablette), on peut faire son premier vol. Mais là encore, il convient de se familiariser avec les commandes. Je recommande tout particulièrement de visionner les tutoriaux vidéo disponibles sur le site de Parrot. Car si on n’a jamais piloter de modèle réduit (ou d’avion), ce n’est pas forcément intuitif. Malheureusement, il faut que le drone soit allumé (donc batterie branchée) pour pouvoir accéder aux réglages de vol. Ensuite, je conseille absolument de faire le premier essai à l’extérieur, en terrain dégagé (par d’arbres à proximité) et sans vent (ou très peu, moins de 10/15 km/h grand maximum). Une fois la batterie branchée, les quatre hélices vont faire un test et les quatre Leds en dessous vont s’allumer vertes, ainsi que celle en dessous de la coque. Si vous avez paramétré les options dans l’application selon vos convenances, alors « Take Off ». Les quatre hélices se lancent avec une force surprenante et le drone vient se positionner seul à environ 1m du sol et reste stable en attendant la suite.
Malgré un interversion dans le texte du manuel, la coque avec les protections rondes autour des hélices s’utilise en intérieur, et celle sans en extérieur. Et quand on fait le changement, bien s’assurer que la partie aimantée soit bien en contact. Ces coques sont en polystyrène, donc fragile en cas de choc, mais en général faciles à réparer.
A partir de là, va commencer la période de rodage, si je peux dire. Dans un premier temps, habituez vous à faire s’élever un peu le drone (réglez la hauteur maximum dans les options de l’application à 3 ou 5m au début, par exemple), à le faire tourner sur lui-même et à le manœuvrer dans les quatre directions. Dans les quelques jours d’essais que nous avons faits (la météo n’a pas été clémente avec nous sur la période), il est arrivé une seule fois un « bug » un peu effrayant : au décollage, le drone ne s’est pas stabilisé et a poursuivi son ascension, faisant fi des réglages et des contrôles. Heureusement, il y avait un peu de vent et il a été déstabilisé et s’est posé (pas crashé, posé!) dans la cour d’une usine à 150m. Normalement, en cas de perte de contrôle (perte du WiFi par exemple), le drone se stabilise et attend que la connexion soit rétablie. Il n’a pas refait ce bug par la suite!
Tel qu’indiqué au début de l’article, c’est la version Power Edition que nous avons eu entre les mains. Cette édition se différencie par la présence de deux batteries dans la boîte, et qui plus est des versions HD, c’est à dire avec une capacité de 1500 mAh. Résultat : jusqu’à 36 minutes de vol possible en tout. Une troisième batterie n’aurait pas été de trop.
L’installation de ces batteries est assez aisée, mis il faut savoir que dès qu’elle est branchée, le drone est activé. Par contre, bien faire attention de refermer le Velcro pour éviter les vibrations.
Une fois les commandes cernées, on est un peu bluffés par les capacités aériennes de l’engin. Le « cerveau » du drone est un vrai ordinateur volant. La preuve : un processeur 1GHz 32bits avec contrôle graphique 800 Mhz plus 1 Go de RAM DDR2 à 200 Mhz, USB 2.0 haute vitesse pour les extensions, Wi-Fi b g n, un gyroscope à 3 axes avec une précision de 2 000°/seconde, un accéléromètre à 3 axes avec une précision de +/- 50 mg, un magnétomètre à 3 axes avec une précision de 6°, un capteur de pression avec une précision de +/- 10 Pa, deux capteurs ultrasons pour mesurer l’altitude et une caméra verticale QVGA 60 FPS pour mesurer la vitesse sol. Ouf!
Pour enregistrer ses vidéos, il est vivement conseillé d’utiliser une clé USB, pas trop grande et surtout formatée en Fat32. Elle vient s’insérer sur une prise au niveau de la batterie. Une clé de 4 ou 8 Go fera très largement l’affaire pour l’après-midi de vol. Ne pas oublier de cocher les options correspondantes dans les paramétrages pour envoyer la vidéo sur la clé, car sinon elles sont stockées dans le smartphone ou la tablette, et peuvent vite remplir la mémoire.
La prise de vue aérienne : Outre le plaisir du pilotage, un des attraits principaux, sinon le principal, c’est bien entendu la possibilité de filmer en vol. Les nouveaux drones 2.0 possèdent une caméra frontale qui filme en HD 720p à 30 fps, ce qui au final, une fois une certaine aisance de pilotage obtenue, donne des résultats très intéressants et qui incitent, bien entendu, à en faire plus et avoir plus d’audace de vol. Si, si, je vous le confirme, c’est possible!
Si, comme moi, vous appréhendiez un peu de manipuler un tel engin, sachez que les risques de « casse » sont quand même réduits, d’une part en raison de la technologie évoluée installée dans ces drones qui leur donne une qualité de vol inégalée, mais également grâce à leur structure de fabrication qui permet, quand malgré tout un petit malheur arrive, de pouvoir remplacer soi-même et assez facilement la plupart des parties exposées. Hélices, moteurs, engrenages, structures de protection, etc., tout ou presque est disponible en pièces détachées et donc remplaçable sans avoir à retourner votre drone à un SAV et s’en priver pendant de longs jours.
Une vue éclatée d’un drone 2.0 Parrot
Autre petit conseil : n’hésitez-pas à « customiser » votre drone, du moins son habillage extérieur, en mettant en valeur l’avant, avec la caméra, de l’arrière. En effet, il arrive facilement que l’on ne sache plus exactement où se trouve la caméra quand le drone est un peu loin dans un ciel très clair. Compliqué alors de viser au bon endroit. En différenciant avec une touche de couleur l’avant, c’est plus facile à repérer de loin.
De nombreux jeux seul ou à plusieurs : grâce à la détection de couleurs via la caméra, il est possible de pratiquer des activités ludiques qui mêlent adresse et amusement. Pour cela, il existe des applications à télécharger et des accessoires et autocollants soit fournis, soit à se procurer. Utilisant la réalité augmentée, les joueurs peuvent simuler des courses poursuites ou des attaques entre drones.
Respectez les droits d’usage et la vie privée : Si l’usage d’un drone du type de l’AR. Drone 2.0 de Parrot peut s’assimiler à de l’aéromodélisme, ce détail, ainsi que le fait qu’il embarque une caméra doivent amener l’utilisateur à respecter certaines règles d’utilisation. Sans rentrer dans des détails juridiques complexes, il faut savoir que l’usage d’un tel drone doit absolument se faire dans un cadre privé et n’inclure que des actes à caractère privé. Le drone doit toujours rester à la vue de son « pilote » et ne pas survoler de lieux publics ou qui n’appartiennent pas à l’utilisateur. De plus, la prise de vue doit également rester dans le cercle privé et ne doit pas y figurer de personnes inconnues, facilement identifiables et qui n’ont pas donner leur accord d’être filmées. Bien entendu, si vous rendez publiques vos vidéos, assurez-vous de respecter ce qui vient d’être énuméré. Si vous prévoyez un usage plus spécifique de votre drone, demander à votre mairie quels sont vos droits d’usage.
Quelques images de notre test:
Trouver un terrain dégagé et plat, n’est pas facile. Un terrain de foot, c’est une bonne idée, encore faut-il que l’herbe y soit coupée. Qu’à cela ne tienne, la boîte du drone peut servir!
Nous n’avons pas enlevé tous les films de protection sur notre modèle d’essai. Ce n’était pas nécessaire.
On aperçoit les Leds de contrôle sous les moteurs, et la caméra protégée entre la carène.
la météo n’a pas vraiment été clémente lors de la période du test. Ici, on aperçoit dessous les deux capteurs à ultrasons qui mesurent l’altitude.
CONCLUSION : les drones Parrot représentent certes une certain investissement (compter au moins 300€), mais en évaluant le produit dans son ensemble, on se rend compte que ce n’est pas un jouet. L’utilisation est déjà déconseillée en dessous de 14 ans, une fois bien contrôlé, le drone est relativement puissant et rapide, la prise de vue est surprenante, on peut facilement réparer soi-même et il est quand même assez solide utilisé de façon normale. Vraiment dommage que les batteries durent aussi peu, même en version HD. Mais c’est un point négatif bien connu en modélisme.
Les points positifs :
- amusement garanti
- technologie éprouvée et stabilité surprenante, vol agréable
- vidéos nettes et fluides
- retour vidéo « en direct » sur l’écran du smartphone ou tablette
- possibilité de réparer soi-même
- nombreuses options de contrôle du vol pour s’adapter à tous
- ce n’est pas vraiment un jouet
- plusieurs jeux et dérives ludiques à développer
Les points négatifs :
- prix élevé
- impression de fragilité (qui ne reste qu’une impression en faisant un minimum attention)
- durée de batterie trop faible (entre 12 et 18 min selon le type utilisé)
- démarrage impossible si batterie à moins de 20% de charge
- absolument peu ou pas de vent pour utilisation optimale
- portée de la connexion de base un peu limitée entre contrôleur et drone
Retrouvez tout les choix et produits ici : Drones PARROT et accessoires
L’avenir des drones Parrot ? Il a été dévoilé récemment avec l’arrivée à l’automne 2014 du Parrot BeBop, un nouveau drone qui sera plus destiné à la prise de vue avec une caméra de 14MP « FishEye » et une structure plus petite, tout en étant encore plus stable en vol. Nous en reparlerons certainement lors de la sortie.
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wow il est énorme ce gadget
Bonjour, j’ai acheté un AR Drone 2 pour noël. Très franchement, une très grosse déception. Il n’a jamais réellement marché. Il vole un peu et hop, ça se dérègle et ça fait n’importe quoi. Ne parlons pas du prix des pièces détachées innombrables que l’on doit acheter vu les crashs dus à la mauvaise conception du produit. En clair, au bout de 5 vols où le drone se comportait comme lui voulait et non comme je voulais, je l’ai remis dans son beau paquet et je l’ai porté dans le cagibi où il dormira jusqu’à la fin des temps. Si vous voulez éviter de claquer 500 €, oubliez le drone de Parrot.